GAMS BELGIQUE
Etudes de prévalence
Depuis 2010, 4 études d’estimation de la prévalence des Mutilations Génitales Féminines (MGF) ont été menées en Belgique à la demande de l’Institut pour l’Égalité entre les Femmes et les Hommes (IEFH) et le Service Public Fédéral (SPF) Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement.
Ce que c’est ?
Une estimation de la prévalence des filles et femmes excisées ayant subi ou à risque de subir une mutilation génitale féminine vivant en Belgique.
Ces données sont récoltées grâce à la collaboration d’instances telles que f (Direction générale Statistique – Statistics Belgium), Fedasil – Agence pour une Vie de Qualité, Médecins du Monde Belgique – Dokters van de Wereld België, Opgroeien, l’ONE et le CGVS/CGRA, Fedasil.
Téléchargez les études de prévalence
Nos 4 études de prévalence sont téléchargeables
L’étude de prévalence de 2010
L’étude de prévalence de 2014
L’étude de prévalence de 2018
L’étude de prévalence de 2022
Méthodologie
Ces études ont suivi une méthode indirecte en deux étapes
Etape 1
Estimation de la population féminine originaire d’un des pays concernés qui vit sur le territoire belge
Etape 2
Application de la prévalence (par tranche d’âge) dans le pays d’origine à la population de filles et femmes qui vit en Belgique.
Etudes de prévalence en Belgique
Population féminine très probablement excisée ou à risque de l’être par province
AU 31 DECEMBRE 2020
Sources : Statistics Belgium, ONE, Opgroien & Fedasil
Flandre occidentale
2 845 filles ou femmes concernées
À risque d'être excisée : 913
Probablement excisées : 1 932
Flandre orientale
3 109 filles ou femmes concernées
À risque d'être excisée : 1 006
Probablement excisées : 2 103
Anvers
6 749 filles ou femmes concernées
À risque d'être excisée : 2 523
Probablement excisées : 4 226
Brabant flamand
2 621 filles ou femmes concernées
À risque d'être excisée : 931
Probablement excisées : 1 691
Bruxelles
10 037 filles ou femmes concernées
À risque d'être excisée : 3 406
Probablement excisées : 6 630
Brabant wallon
728 filles ou femmes concernées
À risque d'être excisée : 235
Probablement excisées : 493
Hainaut
1 977 filles ou femmes concernées
À risque d'être excisée : 607
Probablement excisées : 1 369
Namur
1 065 filles ou femmes concernées
À risque d'être excisée : 339
Probablement excisées : 726
Liège
4 381 filles ou femmes concernées
À risque d'être excisée : 1 478
Probablement excisées : 2 903
limbourg
1 233 filles ou femmes concernées
À risque d'être excisée : 417
Probablement excisées : 816
Luxembourg
714 filles ou femmes concernées
À risque d'être excisée : 208
Probablement excisées : 506
A quoi servent ces études ?
Ces recherches permettent de faire le constat des besoins d’accompagnement des personnes concernées par l’excision mais également d’identifier où ils sont le plus important. Nous estimons au 31 décembre 2020 que 23 000 femmes excisées vivent en Belgique et que plus de 12 000 filles mineures nées de femmes qui ont subi l’excision sont à risque de subir une mutilation génitale féminine si aucun travail de prévention n’est fait.
Nous remarquons qu’au fil des années, la Flandre est la région la plus affectée par la problématique. En effet, selon la dernière étude en date, plus de 16.500 filles et femmes excisées ou à risque vivent en Région flamande contre près de 10 000 en Région Bruxelles-Capitale et près de 8000 en Région wallonne. Cela représente pour la Flandre une augmentation de 45% par rapport à l’année 2016. En revanche, les moyens financiers sont moins grands. Ces chiffres nous permettent ainsi d’interpeller les pouvoirs publics sur les moyens à déployer pour assurer la protection et la prise en charge des femmes et des filles excisées dans notre pays.