Collecti·e·f 8 maars

#8mars : les travailleuses du GAMS Belgique font grève

« Quand les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête ». Les 8 et 9 mars 2020, le Collecti·e·f 8 maars appelle les femmes* de Belgique à deux jours de grève. Les salariées du GAMS Belgique, association issue d’un secteur précaire, ont décidé de s’arrêter de travailler le lundi 9 mars. Elles en ont assez !

Le GAMS Belgique se rallie au Collecti·e·f 8 maars

Cette année, la grève féministe du Collecti·e·f 8 maars porte sur quatre axes : la grève du travail salarié, la grève du travail domestique, la grève de la consommation et la grève des études et de la formation.

Le GAMS Belgique est une association féministe en contact quotidien avec des femmes migrantes confrontées aux violences de genre. La grève de l’ASBL visera aussi à dénoncer les violences faites aux femmes.

8 mars : rejoignez-nous !

Concrètement, le dimanche 8 mars, les membres de l’équipe du GAMS Belgique participent aux activités organisées partout dans le pays.

9 mars : les femmes en grève

Le lundi 9 mars, les femmes salariées du GAMS Belgique, tant à Bruxelles, qu’en Wallonie et en Flandre, peuvent choisir de faire grève avec maintien du salaire. Les hommes salariés sont solidaires en gardant le siège social bruxellois ouvert.

Parce que nous, les salarié·e·s du GAMS Belgique, en avons assez

  • Assez des violences et des discriminations basées sur le genre dont sont victimes les femmes et les minorités de genre. Excision, mariage forcé, violences sexuelles, harcèlement, violence gynécologiques et obstétricales, mutilations des enfants intersexes, violences domestiques, féminicides…. La liste est longue. Nous sommes confrontées aux violences tous les jours dans notre travail et en tant que femmes nous en sommes victimes.
  • Assez de l’impunité de ces violences !
  • Assez qu’on se mêle de nos corps et de nos vies. Assez qu’on impose aux femmes* comment vivre leur sexualité, leur rapport à la maternité.
  • Assez de la précarité du secteur associatif dans lequel nous travaillons, un secteur largement « féminin » et sous-financé, avec des emplois précaires qui nous insécurisent.
  • Assez du sous-financement des services de soutien aux personnes ayant vécu des violences basées sur le genre.
  • Assez des politiques migratoires racistes qui mettent les personnes qui viennent au GAMS en danger, les enferment, les condamnent à la pauvreté.
  • Assez d’assumer la charge mentale, que ce soit dans le travail salarié ou dans le travail domestique et le soin aux autres.
  • Assez des discriminations sur base de notre couleur de peau, de nos origines, de nos genres, de nos orientations sexuelles, de nos croyances…
  • Assez des stéréotypes sexistes dans l’éducation, la culture, les médias et la publicité, qui nous renvoient l’image de la femme-objet et nous cantonnent dans des rôles spécifiques et secondaires.

Quand les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête.


* Par femme, le collectif 8 mars entend toute personne identifiée et-ou s’identifiant comme femme. Le collectif 8 mars regroupe des femmes cis et trans, personnes trans, inter et non-binaires.

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